Les nuages visibles dans la haute atmosphère englobent les nuages stratosphériques polaires, qui se forment dans la stratosphère comprise entre 15 et 30 kilomètres dans les hautes latitudes des deux hémisphères pendant l'hiver, et les nuages nocturnes lumineux, qui se forment dans la mésosphère à des altitudes allant de 80 à 85 kilomètres, au niveau de la mésopause ou à proximité, pendant l'été. Les nuages nocturnes lumineux sont également connus sous le nom de nuages mésosphériques polaires.
Les nuages stratosphériques polaires ne se présentent qu'à de très basses températures, propres aux tourbillons polaires stratosphériques qui se forment en hiver. Ils sont moins fréquents en Arctique par suite d'un tourbillon polaire moins stable. Les nuages stratosphériques polaires constituent le seul nuage atmosphérique qui existe à la fois au-dessus et au-dessous du point de congélation.
Les nuages stratosphériques polaires qui se forment au-dessus du point de congélation se développent par suite de la co-condensation de l'acide nitrique et de l'eau. Les nuages qui se forment au-dessous du point de congélation se composent principalement de glace, car la vapeur d'eau est plus abondante que l'acide nitrique. Du fait de leur signature optique, ces nuages stratosphériques polaires sont également connus sous le nom de nuages nacrés. Les deux types de nuages ont été repérés la première fois par des instruments de télédétection et ont été appelés nuages de type 1 (formés d'acide nitrique et d'eau) et nuages de type 2 (formés de glace). Cette nomenclature n'est plus employée en raison d'une meilleure compréhension des particules des différents types qui constituent les nuages stratosphériques polaires.